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Budget fédéral : un exercice accueilli froidement par Sylvie Bérubé
©Photo: Gracieuseté
Le troisième budget de la ministre Chrystia Freeland est accueilli froidement par le Bloc québécois.
ÉCONOMIE - Le dernier budget fédéral dévoilé par la ministre Chrystia Freeland laisse la députée Sylvie Bérubé et le Bloc québécois de glace. Le parti considère que les libéraux ont plus leur maintien du pouvoir à coeur avec cette association avec le NPD.
Avec un accent mis sur les investissements dans les minéraux critiques et stratégiques, un crédit sur les énergies propres et une récession modérée, le troisième budget de la ministre des Finances n’a pas la protection nécessaire face à une détérioration de l’économie nationale, clame le Bloc québécois.
«Sans être une grande nouvelle pour les ménages québécois, certains trouveront réconfort dans ce soutien prolongé face à la hausse du coût de la vie. On dirait que le gouvernement s’est contenté de cocher les cases les plus élémentaires pour traverser une année de plus. Il faudra regarder ailleurs que dans ce document pour trouver une quelconque vision d’avenir», analyse la députée d’Abitibi – Baie-James – Nuanik – Eeyou, Sylvie Bérubé.
La politicienne craint aussi que les crédits d’impôt pour la transition vers des énergies propres puissent servir d’autres industries.
«Le Bloc Québécois reproche qu’une partie significative de ces sommes pourra aider des entreprises comme les pétrolières à polluer moins plutôt qu’à réduire leur production et transiter vers le 21e siècle. L’impact de ces sommes non négligeables reste à déterminer. Sous forme de crédits d’impôt ou de fonds administrés par des sociétés d’État, il sera difficile de suivre au pas ces investissements et d’assurer l’imputabilité des bénéficiaires.
Concernant les demandes bloquistes pour la province, Sylvie Bérubé considère qu’Ottawa ne répond que de manière partielle pour l’éducation en français à l’extérieur du Québec et les transferts en santé.
«Nous soulignons le renfort dans le financement de l’éducation en français hors Québec, mais déplorons qu’il soit noyé dans un budget total incluant du soutien pour l’anglais au Québec. Des réinvestissements légers permettent d’espérer de meilleurs services à la population de la part de l’État. Autrement, sans surprise, les transferts en santé s’en tiennent au niveau insuffisant de l’entente forcée de cet hiver. Les aînés ne trouveront pas un sou de plus pour assurer leur qualité de vie. L’assurance-emploi est complètement négligée, malgré les difficultés du régime», dit-elle en terminant.
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